samedi 24 juillet 2010

Argentina : Dique Ameghino, Louise, rencontre improbable

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Samedi 21 Juillet, temps un peu nuageux.

Comme nous avons déjà visité plusieurs fois les points remarquables aux environs, Philippe m'indique qu'il est possible d'aller voir un barrage même si c'est un peu loin.

Histoire de ne pas rester inactif, l'affaire est entendue.

J'avais jusque là évoqué les lignes droites des routes. J'ai pu constater que je n'avais encore pas vu le plus impressionnant. Quand vous passez au delà de Trelew sur la route Nationale 3 (qui relie Buenos Aires à la terre de feu sur plus de 3000 km) vous roulez sur plusieurs dizaines de kilomètres sans virage ! Lassant à la longue ...

Nous sommes enfin arrivé à destination dans un paysage beaucoup plus contrasté que ce que nous connaissons depuis plusieurs jours. Comme le ciel s'est largement dégagé, nous avons pu profiter de la vue en relief et faire quelques photos.






Bon d'accord ça ressemble beaucoup à un barrage classique. Mais quand vous connaissez un paysage ultra-plat avec une végétation raz-moquette depuis plusieurs jours, je vous assure que vous appréciez la vue. Si, si, j'insiste !

Après les photos, nous avons décidé d'aller voir le village situé au pied du barrage. Rien de spécial à noter si ce n'est que les gens d'ici sont éloignés de plus de 100km de la ville la plus proche.

Nous avons voulu acheter un peu d'eau et quelques biscuits à l'épicerie du coin : 15H, le panneau à l'entrée marque 'Ouvert' mais la porte d'entrée reste désespérément fermée à clef. Plus qu'une chose à faire : rentrer à l'hotel.

Philippe m'indique qu'il existe une variante pour le retour et je constate qu'il s'agit encore d'une piste (ripio). Cependant, comme la piste s'engage dans une pseudo-canyon et que nous ne sommes pas pressé, nous choisissons cette option.

A la sortie du village quelle n'est pas notre surprise de voir une personne faire de l'auto-stop sur cette piste où il ne doit pas passer plus de 5 à 10 voitures par jour (le 4x4 qui venait de nous doubler ne s'est pas arrêté).
Nous nous arrêtons et l'auto-stoppeuse nous demande en espagnole si nous pouvons la déposer sur la nationale 3 quelques 80 km plus loin. Philippe qui maitrise quand même pas mal l'espagnol (mon niveau perso reste toujours très proche de 0, il est même parfois négatif) lui répond que c'est possible. Comme nous sommes arrêtés, nous échangeons quelques mots en français avec Philippe car je souhaite prendre quelques photos.
Et là, l'auto-stoppeuse nous parle dans un français impeccable : forcément, elle est française. Tout simplement hallucinant ! Elle nous indiquera plus tard qu'elle s'appelle Louise.

Pendant le reste du parcours, elle nous indique qu'elle a pris un année sabbatique pendant ses études, et qu'elle parcourt l'Amérique du sud depuis plusieurs mois au gré de ses envies. Elle est arrivé à ne parlant qu'un espagnol scolaire mais l'immersion totale lui a permis d'acquérir un espagnol courant.
Elle a partagé une partie de son périple avec une de ses copines puis a poursuivi seule.
Elle nous indique que seule c'est souvent plus facile de se faire accepter par les locaux et de partager leur intimité. Je veux bien la croire, mais bon, respect pour la maitrise de soi que cela demande.
Elle nous explique également qu'elle a passé quelques semaines dans des estencias parfois parmi les gauchos (gardiens de troupeaux) : cela nous laisse en admiration.
Je pense que Pekin-Express par équipe de 2 avec une équipe télé qui vous suit, ce n'est rien à comparer du voyage de Louise.
Par contre, ça m'a un peu rappelé les émissions d'Antoine de Maximy qui passent sur France 5 :
J'irai dormir chez vous ce soir

Finalement comme elle n'avait pas vraiment défini de point de chute pour ce jour, elle a décidé de venir à Puerto Madryn.
Elle s'est jointe à nous pour le diner pour nous parler encore de ses instants vécus en Argentine et dans le reste de l'Amérique su sud.
Pour demain, elle n'a pas encore défini sa destination : nul doute qu'elle saura encore se débrouiller comme elle l'a fait jusqu'à présent. Son seul impératif est son vol de retour prévu fin Aout pour une reprise des cours début Septembre : je pense qu'elle aura besoin d'un temps de ré-acclimatation !


Quelle était la probabilité d'une telle rencontre ??? Certainement plus faible que celle de gagner au loto. Nous sommes en Argentine, déjà dans la partie Sud en Patagonie, nous décidons d'aller visité un coin perdu et qui plus est, d'emprunter une piste peu carrossable ?????
Au hasard d'un virage, Louise qui fait de l'auto-stop .......
La vie réserve parfois de très bonne surprise !!!

Bonne route Louise, ta rencontre fut un réel plaisir.
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